28 Août Pratiquant.e ou pas pratiquant.e ?
Être pratiquant.e ou pas qu’est-ce que ça veut dire de notre lien avec le plus Grand que nous ? Je rencontre souvent des personnes qui lorsque nous parlons de la foi disent rapidement, parfois avec un petit brin de honte qu’elles ne sont pas pratiquantes. En poussant la discussion plus loin, je découvre que si elles ne participent pas aux célébrations dominicales, elles ont pourtant une pratique discrète ou même secrète : aller se recueillir dans le silence d’une église vide, ressentir beaucoup de gratitude dans la nature, prendre soin des autres…
Si nous observons la vie du Christ, il va à la synagogue mais prend aussi des temps de cœur à cœur avec son Père dans un lieu retiré, à l’écart. Cette pratique qui le maintient dans ce lien au Père lui donne la force d’avancer dans son ô combien difficile ministère. Dès lors la pratique se mesure-t-elle à l’aune de la fréquentation des cultes ? Combien de personnes, surtout par le passé, étaient de « bons pratiquants » qui allaient à l’église ou au temple et desquelles on aurait pu dire comme Mathieu reprenant les mots du prophète Esaïe :
« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. » Mt 15, 8.
La pratique de l’amour du prochain se manifeste dans les actes, la relation avec le Tout-Autre dans le secret du cœur et il y a aujourd’hui beaucoup de pratiquant.e.s qui s’ignorent voire se discréditent par rapport à celles et ceux qui fréquentent les lieux de culte le dimanche.
Florence Mugny 078 632 26 17
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