Florence Mugny | Le pardon
17095
post-template-default,single,single-post,postid-17095,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,transparent_content,qode-theme-ver-9.5,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12,vc_responsive
 

Le pardon

Le pardon

On nous a dit : « Quand on est chrétien il faut pardonner ! »

Cette petite réflexion autour du pardon effleure un sujet immense. Le pardon vu comme une obligation perd de vue ce vers quoi il tend, son sens, dont le fruit est la paix. 

Pardonner est tout un cheminement qui s’appuie non sur une culpabilité mais sur un désir. Un désir de paix pour soi et pour l’autre. Le désir n’en est pas sa réalisation et nous constatons que trop souvent le pardon est une décision, certes louable, mais non achevée parce qu’uniquement cérébrale. Nous nous en apercevons lorsque le plus petit événement ravive la blessure. 

Un vrai pardon est l’aboutissement d’une démarche et souvent une grâce qui l’inscrit au niveau du cœur. Pardonner n’est donc pas une attitude héroïque, un pardon de convenance que nous voulons bien accorder, parfois avec condescendance, envers celui ou celle qui nous a blessé.

Sans minimiser la blessure subie et tous les sentiments qui en découlent : tristesse, colère, haine, désir de vengeance… si un jour la question du pardon se profile, il faudra opérer un retournement  de perception. 

Habituellement quand nous pensons au pardon, nous nous situons dans une posture de victime et de « juste » qui nous autorisent à condamner et juger celui ou celle qui nous a blessé et qui est en « faute ». Nous oublions alors qu’en raison de notre condition humaine nous sommes aussi et combien capables de blesser. 

Mais, me direz-vous, il y a des crimes impardonnables ! Peut-être avons-nous eu la chance dans notre vie de ne pas avoir été confrontés ou poussés à l’extrême et c’est tant mieux, cependant si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous avons tous et toutes eu à un certain moment de notre vie des désirs de meurtre, heureusement sans passer à l’action. 

La prise de conscience de nos pulsions destructrices peut nous aider à nous retrouver frère et sœur en humanité avec celui ou celle qui nous a blessé, parce qu’en fin de compte nous ne sommes ni pires ni meilleurs(es) et que nous aussi avons besoin d’être pardonné. C’est un long chemin d’introspection, de lucidité et d’humilité qui conduit à une pacification du cœur et parfois à la paix avec l’autre. 

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien?… » Matthieu 7, 3-4

Photo : nibus.ch

Florence Mugny 078 632 26 17

Si vous souhaitez être aidé(e) ou accompagné(e), je propose depuis plusieurs années un accompagnement humain. Un accueil de votre personne dans son entier, y compris sa dimension spirituelle, dans le profond respect de votre cheminement et de vos convictions.